J'ose
Les semlor. Les Suédois en sont fous et en mangent près de 40 millions entre Noël et Mardi Gras (entre quatre et cinq par habitant, donc). Il s'agit d'une boulette de pain parfumé à la cardamome fourrée de pâte d'amande et de crème-fouettée, autrefois dégustée dans un bol de lait chaud. Comme le faisait remarquer une autre bloggeuse, il se fait même, dans les journaux et sur le net, des palmarès des meilleurs semlor. Bref, ces Suédois habituellement si soucieux de leur santé perdent complètement la tête pour cette pâtisserie hautement calorique.
Mais j'ai une confession à vous faire: je n'aime pas les semlor. Je ne les déteste pas, non, mais je n'en suis vraiment pas folle. Hors, décidée à me joindre à l'hystérie collective, j'ai fait de longues minutes de trajet et un transfert pour aller à Karlaplan, question d'acheter une des semlor les mieux cotées de la ville à la pâtisserie Tösse. Autant choisir la crème de la crème.
Et de la crème, croyez-moi, il y en a. À vous en lever le coeur. Après deux bouchées, vous vous en êtes déjà mis partout (le Big Mac, ce n'est rien à côté) et la garniture qui n'en finit plus donne à votre estomac l'impression d'avoir avalé un litre de crème pure. Bref, encore aujourd'hui, j'ai du mal à voir, comme plusieurs de mes amis suédois d'ailleurs, ce qu'il y a si d'extraordinaire à cet amalgame de pain et de crème alors qu'il se fait tant d'autres bonnes pâtisseries par ici, avec beaucoup plus de goût. Tradition? Nostalgie? Différence culturelle?
J'avoue que je suis déçue, car j'aime bien les traditions d'ici et j'aurais bien aimé me joindre à l'engouement collectif, mais bon, j'aurai essayé.
Je vous les laisse donc, ces petites boulettes, le temps de digérer la mienne... ce qui devrait prendre quelques années encore.