Pourquoi faire tout de suite ce qu'on peut remettre à plus tard
Je souffre d'un syndrome assez particulier qui me fait complètement ignorer certaines tâches ennuyantes ou buraucratiques, jusqu'à ce qu'elles deviennent incontournables. Achat d'un nouvel ordinateur, remplacement de vêtements usés, appels téléphoniques à retourner... je suis passée spécialiste dans l'art de remettre à plus tard ce qui pourrait être chiant de faire maintenant. J'attends, j'attends, je laisse les choses empirer lentement. Car ce qui fonctionne avec moi, c'est l'urgence. Les orteilles qui passent à travers les chaussettes, le portable qui explose en effaçant toutes vos données, les choses qui craquent. Là au moins, ça vaut la peine d'agir.
À mon départ de Suède, je n'ai pas fermé mon compte bancaire. N'allez pas me demander pourquoi... ça me semblait bien compliqué à l'époque. Je m'étais dit qu'un jour, je m'en occuperais. Et bien ce jour, c'est maintenant. Voyez vous, même un compte inactif continue de vous coûter des frais mensuels. Et des amendes quand le solde arrive à zéro. Et des intérêts sur ces amendes de solde à zéro. Je vous fait un dessin?
Bref, le plan ne se passe pas comme prévu, et je l'aurai bien cherché, depuis le temps. Ne craignez rien chers lecteurs, les frais restent quand même raisonnables et seul le coût du virement de fonds saura me faire grincer des dents. J'espère qu'un petit détour par la banque demain saura calmer les ardeurs de ces banquiers en quête de profits. Restera enfin à fermer ce compte, à coup d'envoi de lettres et de copies de passeport. Pas cool pas cool. Mais à qui la faute?? Mea culpa...