Versailles

"Ah Oscar! Comment allez-vous?"

Incontournable d'une visite à Paris, le château de Versailles s'est imposé au menu du jour. Petit voyage en RER depuis Paris pour se retrouver devant le château que j'ai souvent vu étant enfant dans des épisodes de Lady Oscar et des Trois Mousquetaires. Impressionnant? Plus ou moins... Il faut dire qu'il y avait des travaux de restauration qui s'étendaient sur une bonne partie du palais. L'autre problème, c'est que les châteaux me semblent toujours désincarnés lorsqu'on les voit vides ainsi. Les royautés ont quitté, les fleurs, les meubles, les objets et tentures qui le tenaient en vie ne sont plus là. Il n'y a plus de magie. Les grandes pièces vides enlèvent un peu au somptueux. Mais bon, reste que c'était grand, Versailles.

Le billet donne droit à deux ou trois trajets à travers le château et d'un guide audio (ennuyant) pour chacun d'eux. Quartiers de la reine, chapelle, opéra, chambre du dauphin... les pièces se suivent et se ressemblent. La galerie des glaces est pourtant impressionnante, et il est intéressant d'entrer dans cette pièce grandiose comme l'avait sans doute fait Marie-Antoinette des années auparavant. Dehors, les jardins royaux immenses offrent un terrain propice à la promenade. 

En fait, ce que je retiens de Versailles, c'est la démesure, le faste, le luxe poussé à l'extrême. Comme disait une amie rencontrée lors de la conférence, ce qui impressionne le plus en regardant l'étendue du jardin, du lac, des fontaines et des pièces, c'est que tout cela a été construit pour un seul homme, alors que les autres sujets vivaient dans la plus grande misère. À lui seul, le château de Versailles semble incarner l'injustice, l'inégalité et l'égoïsme qui ont peut-être mené à la Révolution. Reste qu'il est plutôt réussi!