En ce jour du printemps
Ja visst gör det ont
Ja visst gör det ont när knoppar brister.
Varför skulle annars våren tveka?
Varför skulle all vår heta längtan
bindas i det frusna bitterbleka?
Höljet var ju knoppen hela vintern.
Vad är det för nytt, som tär och spränger?
Ja visst gör det ont när knoppar brister,
ont för det som växer
och det som stänger.
Bien sûr que ça fait mal
Bien sûr que ça fait mal lorsque éclosent les bourgeons.
Pourquoi le printemps hésiterait-il sinon?
Pourquoi toute notre ardente attente
se lierait-elle dans la rude pâleur glacée?
L’écorce fut le bourgeon tout l’hiver.
Quelle est cette chose nouvelle qui éclate et qui consume?
Bien sûr que ça fait mal lorsque éclosent les bourgeons,
douleur pour ce qui croît
et pour ce qui enveloppe.
(Ces quelques vers de Karin Boye, qui illustrent bien, comme le fit remarquer un ami, ces débuts de printemps un peu hésitants. C'est du même coup une jolie réflexion sur la vie. La suite ici, avec traduction anglaise. )