Le vent tourne
Quand on entre sur le marché du travail, on désespère un peu. Les emplois ne sont pas trop à la hauteur, pas trop reliés à notre spécialité, pas "top" côté salaire. Parfois, on reste des mois sans trouver de travail, et on se demande bien si nos études ont servi à quelque chose (ceux qui ont fait des études en art et lettres me comprendront), si on va pouvoir travailler dans notre domaine d'intérêt.
Mais à partir d'un moment, les choses commencent à s'améliorer. On trouve un meilleur job, on commence à se sentir à l'aise, à faire sa place. On se met même à adorer travailler. On accumule les expériences, les points positifs au cv, on se fait un nom. Jusqu'au jour où l'on se rend compte que l'on ne restera plus jamais sans emploi, et que finalement, "ça marche". Et une fois la roue poussée, on ne peut plus l'arrêter de tourner! Les projets, les propositions et les possibilités s'accumulent, et on ne sait plus qu'en faire!
Après quelques tentatives, ma candidature de prof est définitivement acceptée au CEGEP! Deux en fait. On m'a même proposé un cours. Mais j'ai refusé! Qui l'eut cru!
En fait, j'ai bien envie de baigner encore un peu dans cette ambiance d'ados latinos attardés, dans cet air de jeunesse et de vacances. Là où on peut discuter avec les étudiants sans gêne, là où on peut sortir au Marché Jean Talon juste pour le plaisir de leur faire apprendre quelques noms de fruits. J'ai envie de garder mes collègues de rêve, qui sont en fait mes amies. Le reste attendra! Mais pour une fois, j'ai l'impression que le futur ne sera pas banal!
Un coucou particulier à Sparadra et Hibiscus (rassurez-vous, leur maman leur a donné un nom plus commun) qui viennent elles aussi de décrocher un super contrat. Comme quoi il y a de l'espoir pour les profs de français et les historiennes!