La cage

Rassurez-vous lecteurs, votre chère bloggeuse était en sécurité à Guanajuato. Ma mère d'accueil s'était en effet assuré de ma protection durant tout mon séjour: un hobby à temps plein. À commencer par le repos de la Canadienne, protégé par quatre serrures (une grille, une porte, une autre grille, une autre porte) et un chien. La Canadienne se promenait donc avec deux porte-clés (et un journal pour effrayer le chien parfois trop joueur) et devait allumer les lumières pour marcher jusqu'à ses quartiers, bien que la lumière de la lune soit suffisante. J'ai fait la gaffe de ne pas le faire une fois (ma gardienne, qui me surveillait sagement par la fenêtre afin de prévenir mon kidnapping imminent, m'avait lancé un "Maria, je te vois! Allume ta lumière!", et j'avais eu droit le lendemain à un cours 101 sur le fonctionnement des interrupteurs extérieurs). Imaginez la pauvre en entendant le récit de mon aventure à Guadalajara. Ce fut le point chaud de son dîner entre amies, sa protégée ayant risqué sa vie dans des rues malfamées. "C'est dangereux Maria!". Et les autres sextuagénaires d'opiner de la tête.

Cette peur maladive vient en fait de l'éducation de cette brave femme. Elle m'a raconté que ses soeurs et elle ne devaient pas sortir de la maison (se voyant ainsi refuser sorties, voyages et hautes études) lorsqu'elles étaient jeunes. De là sans doute son envie de me surprotéger, frémissant au moindre éternuement, à la moindre rougeur des mains, à la veste trop mince.

Mais que de bonnes attentions! Blague à part, on s'est vraiment bien occupé de moi, et je dois un grand merci à cette gentille femme et à sa famille qui m'a fait sentir comme l'une des leurs, et vivre d'un peu plus près la culture mexicaine. Je ne les oublierai pas de si tôt.

Comments

[mie]

oooo !!!!!!!!!!!!!!!!!! un perro, beagle ! ;)

[judith]

Tes chroniques sont comme une drogue. On en veut toujours plus. Quand même, ça commence bien ma journée et je te remercie pour ces commentaires savoureux!