Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Six heures plus tard: Stockholm
17 mai 2007

Impressions

P5147781

Je crois avoir fait le tour de mon charmant passage à Paris, une ville que j'ai adorée. Sinon, un dernier petit retour sur ces quelques jours d'évasion.

J'ai aimé: l'accent si charmant et le vocabulaire articulé, leurs politesses et leur manière de nous appeler "mademoiselle" qui nous donne l'impression d'être dans un film, la culture générale, les sans-abris qui discutent de politique, le goût pour le débat d'idées, la joie de vivre et la diversité, l'étendu du système de transport, le pain et les gâteaux, les cafés et les bistros, la variété des expositions et des musées, l'envie que la ville me donne d'élargir mes horizons, de créer, de protester, d'apprendre.

J'ai moins aimé: le BRUIT (de la circulation, des scooters, des klaxons, des cris, du métro, du train), risquer ma vie à chaque fois que je traverse la rue, le chacun pour soi, les déchets jetés n'importe où sans se soucier des autres, les odeurs, le manque d'espaces verts, la difficulté de trouver les entrées de métro qui sont rarement visibles de loin, l'omniprésence de pains blancs ou de pâtes sans fibres.

J'ai goûté: à la crème glacée et au sorbet de la Maison Berthillon (le délice en vaut l'attente en file), aux macarons (bof bof). 

J'ai visité: le musée d'art moderne du Centre Pompidou (j'ai adoré), le musée d'Orsay (correct), Paris la nuit en bateau, le musée d'art et d'histoire du Judaïsme (fouille et contrôle rigoureux à l'entrée, c'est se donner beaucoup de mal pour aller voir des gravures de têtes de rabbins. Même quand c'est signé Rembrandt). 

Je n'ai pas vu, et sans aucun regret: le Louvre, les églises pour lesquelles je n'ai aucun intérêt, le musée de cire qui coûtait les yeux de la tête

J'ai rencontré: Jari, avec qui je me suis perdue deux soirs de suite dans les rues et qui m'a parlé du communisme en République Tchèque, Claudia, qui m'a fait découvert le quartier du Marais et qui a patienté une demi-heure à la mairie parce que nous nous attendions à une sortie de métro différente, Lucie, que j'ai eu la chance de revoir dans son nouvel environnement parisien, ainsi que tous les participants de la conférence avec qui j'ai pu discuter.

M'a surpris: l'immensité des lieux en général... celle du transport en commun, celle des rues, des places publiques, des monuments. L'appareil photo ne pouvait pas capter de façon fidèle ce que l'oeil voyait, dépassé par cette démesure de l'espace. Les musées sont si garnis qu'ils en sont presque étourdissants. Au lieu d'une seule expo avec quelques pièces maîtresses, on se voit confronté à des centaines de chef d'oeuvres auxquels on ne peut accorder autant d'attention. Un dépassement à la fois excitant de par la richesse des oeuvres mais également blasant lorsque l'on arrive plus à tout regarder et assimiler. M'a surpris aussi l'extrême politesse et le sourire des gens... étrangement, j'avais entendu beaucoup de commentaires sur les garçons de cafés et les Parisiens en général, mais ils n'ont été confirmés d'aucune façon.

Je porte encore les marques: de coups de soleil, d'ampoules aux pieds et d'une coupure à la main (alors que je tentais de déplacer un gros globe de verre brisé en plein milieu de la chaussée que personne ne semblait voir).

Je me souviendrai: de la soirée au Quick, de l'averse soudaine passée sous un portique avec Claudia, de la promenade avec Jari vers un cimetière de Montmartre fermé depuis longtemps, des portes du métro qu'il faut ouvrir soi-même, du petit lapin qui nous indique que des doigts dans les portes, ça pince, du vieux Français dans sa boutique qui s'entêtait à me parler en espagnol quand j'ai acheté une bouteille d'eau, de l'heure passée dans les embouteillages avant que l'autobus nous menant à l'aéroport puisse sortir de la ville (notez qu'avant d'y entrer, je m'étais dit que je n'avais pas envie d'attendre des heures à l'aéroport, puisque j'avais poiroté déjà pas mal de temps en attendant le bus... j'ai été servie. Nous avons dû courir aux comptoirs d'enregistrements et bénéficié d'un embarquement prioritaire. Un gros merci également au Suédois qui a fait arrêter l'autobus déjà en retard en bordure de la route afin de soulager une envie pressante).

Publicité
Publicité
Commentaires
L
salut marie!<br /> contente que ça t'ait plus ! välkommen åter ! //lucie
B
Et oui, le bruit, c'est un gros problème à Paris (en général, dans les petites annonces immobilières, s'il est spécifié qu'un appartement a du double-vitrage, c'est qu'il est situé sur une avenue bruyante). D'une manière générale je trouve que ça participe un peu à son charme (j'aime tous ces bruits, les portes du métro qui se ferment, les annonces en gare...), mais c'est très fatiguant à la longue. Cela dit, je trouve que ça s'est amélioré, il y a beaucoup moins de circulation dans Paris maintenant qu'il y a cinq ans. :)
Publicité